Tout d’abord, voyons les caractéristiques de la borne, (je ne m’y connais pas vraiment en borne d’arcade, donc excusez moi si je n’utilise pas le bon jargon…) La borne T2 est une borne MIDWAY made in USA. Elle mesure 190cm de hauteur, 69cm de largeur, et 97cm de profondeur, pour un poids de 150 kilos. Heureusement elle se déplace facilement grâce à ses roulettes d’origine. Lorsqu’on allume la borne, le système vérifie (avec visuel à l’écran) que chaque élément fonctionne correctement. En cas d’une panne quelconque, nous savons tout de suite d’où elle provient.
Au niveau des réglages: c’est assez impressionnant, tout est configurable! Pas moins de 12 niveaux de difficulté (je joue en Medium, et j’use bien une quarantaine de Game Over pour finir le jeu, n’imaginez même pas combien il vous coûterait de centaines d’euros de finir le jeu en very hard expert!) Bien sûr, par essence, nous pouvons décider de jouer en free play, ou via l’insertion de pièces dans le monnayeur (INSERT COIN.) Je peux aussi configurer le nombre de bombes avec lequel je démarre la partie, le temps minimum de jeu avant le game over (je l’ai programmé de sorte à ce que je ne puisse pas mourir dans les 100 premières secondes,) ou encore la durée accordée pour mettre une pièce et continuer ma partie (j’ai mis dix secondes puisque je joue en free play.) Toute la configuration s’effectue sur un menu à l’écran, vous naviguez avec la gachette du gun, et valider avec le bouton « push start« .
La borne: est superbement décorée (enfin il faut être fan de Terminator, et de Schwarzy en même temps…) Un énorme Terminator sur les deux façades latérales, et un revêtement sur la table de jeu, présentant l’histoire des deux missions du jeu, avec en photo le T-1000, John Connor, et Sarah Connor.
Deux guns, (pour jouer à deux) un bouton supplémentaire sur chaque gun pour tirer des bombes, et un bouton push start. Le tube cathodique est couché à l’envers à l’horizontal à l’intérieur de la borne, et par un jeu de miroir on obtient un effet de profondeur qui donne l’impression que l’écran est à 1,50m derrière la borne. Un néon s’allume sur la partie supérieure de la borne et illumine une plaque translucide présentant le titre du jeu: TERMINATOR 2 JUDGEMENT DAY. Juste en dessous les enceintes sur toute la largeur de la borne. La borne dispose de deux serrures: une pour la partie monnayeur, et une pour la partie caisse des recettes. A noter aussi parce que c’est assez stylé: deux cendriers vissés à coté des guns (le jeu est tellement difficile qu’il fallait oser fumer en jouant…)
Le jeu est le même que sur Megadrive (Terminator 2: The Arcade Game). En revanche sur arcade, beaucoup de choses diffèrent de la version Megadrive et rendent le jeu bien meilleur!
Au niveau du gameplay : nous jouons avec un gun (tandis que sur Megadrive, avec une manette classique… bien que jeu sur MD soit aussi jouable avec le Menacer -photo) Cet élément change déjà beaucoup, vous êtes bien plus immergés dans le jeu. De plus les guns produisent un bruit mécanique TATATATATATATATA à réveiller les voisins, en plus du son de la mitraillette et des bombes qui sort juste au dessus. C’est d’ailleurs à cause de ce bruit que je ne peux pas y jouer en permanence… En effet je peux baisser le son de la borne jusqu’à ne plus l’entendre, en revanche le bruit mécanique des guns ne s’arrêtent jamais. Et comme il s’agit d’un shoot’em all/FPS (à scrolling horizontal) tout le long de votre partie, on dirait qu’il y a un marteau piqueur dans votre salon. Mais ça fait partie du truc! A noter qu’après une heure de jeu, il vous faudra un bon quart d’heure pour sentir à nouveau votre index.
Les graphismes : n’ont rien avoir avec le jeu 16 bits de la Megadrive. Ils sont beaucoup plus évolués, moins pixelisés, et bien que nous soyons dans une ambiance assez rétro, nous sommes étonnés par la réalité des ennemis qui apparaissent à l’écran. Les terminator sont tout bonnement très bien faits, et les protagonistes (John Connor, sa mère Sarah, et le T-1000) superbement représentés.
Les sons : sont assourdissants, ça explose et tire dans tous les sens! Une voix de robot vous parle et vous sort des phrases mythiques du film selon les phases de jeu où vous en êtes (« No problemo » à la fin d’une mission, « I’ll be back » quand vous perdez…)
Le jeu : reprend très bien le déroulement du film.
Mission 1 : vous êtes en 2029, au milieu d’une guerre qui oppose la résistance humaine face aux machines. Vous combattez donc au coté des humains et devez abattre les T-800 qui apparaissent à l’écran au premier, second et troisième plan. Vous aurez aussi à exploser d’énormes machines volantes ou à chenilles qui vous tirent d’énormes bombes dessus. Vous serez très vite dépassés par le nombre d’ennemis, et l’affluence massive de tirs qui vous arrivent dessus. En détruisant des caisses vous trouverez des munitions. Attention toutefois à ne pas buter les humains au second plan, vous perdriez des points à la fin du niveau. La mission 1: s’achève lorsque vous détruisez l’unité centrale de Skynet.
Mission 2 : vous êtes le T-800, envoyé dans le passé, en 1992, pour protéger John Connor, le futur de chef de la résistance humaine, du T-1000. Enfin je ne vais pas reprendre le synopsis d’un des films les plus cultes de ces 20 dernières années… La première étape de cette mission 2 est d’exploser les locaux de Cyberdine, tout en protégeant John et Sarah. Puis vient la phase de jeu la plus difficile: protéger John et Sarah qui fuient en camionnette le T-1000 qui les poursuit en hélicoptère et qui fait tout pour s’écraser sur eux. J’ai dû m’y mettre avec les deux guns pour passer cette étape (avantage du free play), un pour protéger l’arrière du camion, et un pour protéger le dessus du camion. Une fois que vous aurez réussi à buter l’hélico, attention ce n’est pas fini, le T-1000 débarque dans son énorme camion de transport d’hydrogène liquide. Vous êtes ensuite dans l’usine de métallurgie, avec en arrière plan le camion à hydrogène liquide, et en premier plan le T-1000 qui fait des allées et venues à l’écran en vous tirant dessus. Le T-1000 possède une jauge de température. Pour le buter, il ne suffit pas de lui tirer dessus. Il faut tirer sur le réservoir du camion afin de créer des jets d’hydrogène liquide qui arrosent et refroidissent la température du T-1000. Attention, si vous ne l’aspergez pas assez régulièrement sa température remonte… Une phase très difficile à passer.
Quand enfin vous arrivez à bout de cette jauge. Le T-1000 se pète la jambe, tombe à genoux en regardant son bras (comme dans le film) et là on entend Schwarzy sortir cette phrase mythique: « Hasta la Vista, Baby« , et le T-1000 explose en morceaux. Mais comme dans le film, ça n’est pas terminé… S’en suit une phase ou John cavale dans l’usine, (à ce moment là, aucun rapport avec le film mais des mecs surgissent du haut de l’écran suspendus à des cordages et vous tirent dessus. Puis John arrive sur l’esplanade au dessus du métal en fusion. « Help! » Il faut achever le T-1000 avant qu’il ne butte John à coup de lame. Cette scène est particulièrement bien faite. Pour finir le jeu, il faudra réussir à faire tomber le T-1000 dans la cuve de métal en fusion.
Pour conclure ce test, je citerai Sarah Connor: « Pas de destin, mais ce que nous faisons.«