TEST de Darkwing Duck sur NES

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Hier, j’ai fini Darkwing Duck sur NES. Petit topo sur la licence pour commencer : Darkwing Duck (ou Myster Mask en français) est une série animée de 91 épisodes des studios Disney produite et diffusée au début des années 90 à la suite du succès de Duck Tales (La Bande à Picsou en français). Ce dessin animé est d’ailleurs souvent considéré comme un spin-off de Duck Tales, pas seulement pour sa filiation évidente avec le palmipède fortuné mais surtout car il intègre le personnage de Flagada Jones en sidekick, lequel officiait également aux côté de l’oncle Picsou.

nintendo-nes-16La série se veut être une parodie de l’univers des super-héros américains (et de James Bond), le nom du héros en VO étant proche de celui de Nightwing (autre nom de Robin quand il agit en solo), et le personnage lui-même rappelant très rapidement Batman au travers de ses gadgets et véhicules entre autres éléments flagrants. On y retrouve un humour bon enfant à base de jeux de mots (plutôt bien adaptés dans la VF jusque dans le titre), un rythme trépidant et des gags un peu à la Tex Avery. La personnalité de Myster Mask est par contre bien différente de celle sombre et torturée de Bruce Wayne – parodie et Disney obligent – le vengeur masqué autoproclamé cherchant autant à attirer la gloire vers lui qu’à punir les criminels ! On a donc affaire à un personnage haut en couleurs un peu à la Nicky Larson pour le côté décalé/gaffeur et sérieux/compétent, à la gouaille incessante se rapprochant de celle de la Team Rocket de Pokémon (la voix en VF de l’irrésistible Gérard Hernandez n’y est pas non plus étrangère) : dans son adaptation vidéoludique, il commence chaque niveau en clamant son identité… Alors qu’il n’y a aucun ennemi à l’écran pour l’entendre !

darkwingduckreplay_610Darkwing Duck sur NES est un jeu de plate-formes pouvant être vu comme le dernier chapitre d’une trilogie qu’il formerait avec Duck Tales et Duck Tales 2 sur la même console. En effet, outre les liens liant les deux licences expliqués plus haut, les trois jeux ont été développés par Capcom, à l’instar des autres jeux Disney de la NES (le dyptique Chip’n Dale : Rescue Rangers, Tale Spin et le moins connu Adventures in the Magic Kingdom) et on peut y choisir l’ordre dans lequel faire les niveaux. La ressemblance entre canards s’arrêtera là car si Duck Tales s’apparente à de la plate-forme plutôt classique, Darkwing Duck reprend lui les mécanismes d’une licence phare de l’éditeur : Mega Man ! La sensation de déjà joué vu ira d’ailleurs jusqu’au moteur graphique et l’architecture des niveaux. Cela en fait-il un bon jeu ? Oui et non.

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Graphiquement donc plutôt réussi et dans l’ensemble fidèle à la série (pour les souvenirs que j’en ai), le jeu se découpe comme un Mega Man, c’est-à-dire que Myster Mask doit parcourir 7 niveaux en truffant les ennemis de plomb gaz pour arriver jusqu’à un boss (mais sans lui voler son pouvoir à l’issu de la confrontation). En chemin il pourra récupérer des bonus classiques comme de l’énergie, des 1-Up, des diamants ou des lingots d’or augmentant le score (et octroyant une vie supplémentaire au joueur par palier atteint), ou encore de nouvelles armes. Honnêtement, ces dernières ne servent pas à grand chose dans le jeu, elle ne sont pas plus puissantes que celle de base et sont en quantité limitée… Question difficulté, certains niveaux semblent un peu ardus au premiers abords mais avec un peu d’observation et quelques essais pour savoir comment battre les différents types d’ennemis sans perdre de l’énergie (on dispose d’un coeur en 4 parties en tout et pour tout, le droit à l’erreur est donc assez limité), on avance sans trop d’efforts, surtout qu’on dispose de continus infinis. Pour le coup, c’est le rythme du jeu qui s’en voit directement répercuté car on se rend vite compte qu’il faut attendre que les ennemis laissent leur point faible à découvert pour pouvoir attaquer, ce qui va à l’encontre de la narration trépidante du dessin animé ! Les bosses se révèlent eux aussi vite accessibles une fois leurs patterns (relativement simples) analysés, sauf qu’avec eux il faut quasiment bouger sans cesse pour ne pas se faire toucher bêtement ; ainsi aucun d’entre eux ne restera dans les mémoires…

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Pourtant, on ne s’ennuie pas non plus en jouant à Darkwing Duck malgré ses défauts, c’est d’ailleurs bien ce qui peut surprendre ! Le personnage répond au quart de tour, peut s’accrocher à diverses plate-formes, etc. Le gameplay est très classique mais efficace, ce que les fans hardcore de Mega Man pourraient voir comme un mauvais clone, d’autres pourraient justement trouver Darkwing Duck comme un p’tit jeu sympa et accessible sans grandes prétentions. Bref, j’ai personnellement passé quelques heures agréables sans être exceptionnelles, loin du dépaysement et de l’excellence d’un Duck Tales certes, mais qui mérite tout de même qu’on s’y attarde un peu voire qu’on s’en fasse une petite partie de temps en temps sans se prendre la tête. Et c’est bien la moindre des choses à attendre d’un jeu vidéo !

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Initialement posté sur le forum le 16/04/13

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