Hier, j’ai mis un terme (temporaire) à la tyrannie de Bowser dans
Paper Mario sur Nintendo 64. Fort de 4 épisodes chacun sur une machine différente, la licence
Paper Mario se veut être un mélange de plate-formes et de RPG – à vrai dire la première variation de
Super Mario RPG : Legend of the 7 Stars sur SNES (la suivante sera la brillante
Mario & Luigi amorcée sur GBA) – avec pour héros un Mario tout plat comme du papier ! On notera qu’il s’agit ici davantage d’un parti pris graphique pour se différencier des traditionnels
Super Mario qu’une idée de
gameplay (cela le deviendra plus tard, notamment dans
Super Paper Mario sur Wii qui jouera énormément sur les dimensions), l’avantage indéniable étant que tous les jeux de la licence se reconnaissent et ici que le jeu a très bien vieilli graphiquement du même coup ! Pour faire simple, on a donc des personnages en 2D dans un monde en 3D avec parfois un côté un peu pastel à la
Yoshi’s Island.
Le scénario est plaisant pour du
Mario – sans casser des briques (!) – le plombier devant sauver une nouvelle fois la princesse Peach des griffes de l’infâme Bowser qui est devenu surpuissant depuis qu’il a dérobé la baguette étoile. Et c’est avec l’aide d’autres personnages aux capacités variées qu’il rencontrera au fil de l’histoire et devra alterner – Goombario le Goomba à casquette, Kooper le Koopa assoiffé d’aventures, Bombinette la bombe rose sexy, Parakarry le Paratroopa facteur, la princesse Boo, Watts l’étincelle, Sushie la Cheep-Cheep babysitter, et Lakilester le Lakitu rebelle – que notre héros va parcourir le Royaume Champignon (du village Goomba au palace de Cristal en passant par le désert Sec Sec et le manoir Boo) pour aller libérer les 7 esprits étoiles et atteindre le château de la princesse Peach situé juste au dessus de celui de Bowser devenu volant par les nouveaux pouvoirs de celui-ci ! L’histoire se découpe en 8 chapitres (un monde /
boss par chapitre) mais on pourra toujours retourner dans un endroit déjà visité pour récupérer un objet oublié à la première visite ou accomplir une mini-quête (Mario joue les facteurs…) le cas échéant. On aura même l’occasion de jouer avec la princesse Peach à l’issue de chaque chapitre dans des missions d’infiltration dans son propre château !
Le système de combat est ultra classique (au tour par tour) et pourrait s’apparenter à du RPG pour enfants (ou pour non initiés) tant il est simple, un peu théâtral et que les valeurs de coups portés sont basses (entre 1 et 10 la majeure partie du jeu) mais ce serait oublier que c’est Intelligent Systems qui est aux commandes de la licence ; c’est à ce studio de développement que l’on doit entre autres – excusez du peu – Donkey Kong, Mario Bros., Kid Icarus sur NES, Metroid sur NES et Game Boy, et surtout la série des Fire Emblem !! Certes, Paper Mario n’est pas un tactical RPG mais le joueur devra tout de même user d’une certaine tactique pour venir à bout des adversaires rencontrés ET rester en vie jusqu’au point de sauvegarde suivant ; on devra notamment choisir quel niveau augmenter une fois toutes les 100 mini étoiles obtenues : points coeur pour la vie, points fleur pour les pouvoirs spéciaux, et points badges pour la capacité à porter des badges, lesquels sont obtenus au fil de l’histoire de diverses manières et changent les capacités de Mario que ce soit au niveau de l’attaque comme de la défense ; et la question se pose très rapidement, même si le système reste très accessible et simplifié (on ne verra pas souvent l’écran Game Over), ça reste du Mario ; à noter que cette difficulté toute relative augmentera dans les épisodes suivants, histoire de pimenter un peu le challenge…
En définitive, j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir le Royaume Champignon sous un autre angle que celui des Super Mario, on n’a guère le temps de s’ennuyer (entre 20 et 25 heures de jeu pour tout faire) malgré le côté “tout mignon” de la licence saupoudré de clins d’oeil parodiques (on est loin du côté loufoque des Mario & Luigi), ce jeu pose les bases simples mais efficaces de la saga Paper Mario (améliorées dès l’épisode suivant sur Game Cube et quelque peu “cassées” – mais en bien ! – sur Wii). Bref, il s’agit bel et bien d’un des rares excellents jeux à faire sur Nintendo 64, et pis c’est tout !
Initialement posté sur le forum le 20/04/13