Décembre 2000, Bandai a tout de même réussi à liquider 1,55 millions de Wonderswan ! Fort de ce succès Bandai tente (sans KOTO LAB) de s’attaquer au marché des portables couleur pour anticiper la futur Game Boy Advance, annoncée en Novembre par Nintendo. C’est ainsi que le 9 Décembre 2000 (stratégiquement 2 semaines avant Noel) sort la Wondeswan color au prix de 6 800Y / 65 € .
D’un design quasi identique à la précédente, cette Wonderswan 2.0 voit son écran légèrement s’ agrandir, la qualité du son est revue à la hausse, la RAM est quadruplée et surtout, un affichage de 241 couleurs (sur une palette de 4096). Cette sortie est surtout marquée par le soutien de Squaresoft qui ressort Final Fantasy 1 en couleur et dans un pack collector contenant une Wonderswan color à l’image de FF + le jeu en édition limitée !
Noel passé, l’heure est aux comptes :
300 000 Wonderswan color vendues !
270 000 FF1 vendus en 10 jours pour un total de 370 000 exemplaires et qui remporte l’honneur d’être le jeux le plus vendu sur console portable hors Nintendo.
Mais tout cela ne durera pas longtemps puisque la firme de Kyoto de son coté se frotte les mains avec Enix , le rival direct de Squaresoft. En effet Dragon Quest 3, son titre phare, sort exactement dans la même période sur Game Boy Color et permet à Nintendo de vendre des milliers de consoles supplémentaires.
Trois mois plus tard, Enix remet ça avec Dragon Quest Warrior 2 toujours sur Game Boy Color. Le succès est immédiat et Squaresoft se doit de réagir… Ainsi arrive logiquement Final Fantasy 2. FF2 réussira à résister 2 semaines en tête des classements (241 000 exemplaires vendus) à égalité avec un certain Gran Turismo sur PS2 (quand même !). Mais la Wonderswan montre déjà des signes de faiblesse et a du mal à suivre .
Il se vend au total 1,5 millions de Wonderswan color en 1 an et demi. Ce chiffre, loin d’étre ridicule, pousse Squaresoft à se livrer un vrai face à face avec Nintendo et Enix. Très lié à Sony depuis le développement de la Playstation, il signeront un accord afin que ce dernier participe au combat contre Nintendo/Enix.
La guerre fait rage, Sony annonce quelques semaines plus tard le “Wonderwave” : un accord liant la console Playstation et la Wonderswan, ainsi que le portage d’un grand nombre de RPG a succès de l’époque Super Famicom. Malgré cela, Nintendo/Enix empêche la Wonderswan de décoller .
Si Enix n’avait pas sorti de jeux, à chaque fois, en même temps que Squaresoft, il est certain que Bandai aurait vendu beaucoup plus de Wonderswan et que la géopolitique du marché des consoles portables aurait été légèrement différente aujourd’hui…
[…] On vous invite d’ailleurs à lire les dossiers sur l’histoire de la Wonderswan Color de Bandai. […]