TEST de Driver 2 sur Playstation

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Driver 2 sur Playstation

S’il est un titre (parmi de rares perles) ayant apporté un nouveau souffle dans l’univers du jeu vidéo, c’est bien Driver. Un concept excitant (conduire dans des villes américaines), un degré de détail affolant (on reconnaît de célèbres monuments ou quartiers) et un moteur physique de gestion des collisions des véhicules capable de faire passer GT2 pour irréaliste et farfelu. Dès lors, que pouvait proposer Reflections, développeur des deux premiers Destruction Derby et de Driver!

Rien de moins qu’un projet encore plus ambitieux, encore plus fou, encore plus fun : Driver 2 !!

Un scénario plus présent Contrairement au premier volet, où la trame scénaristique n’était qu’un prétexte pour habiller une série de missions basées sur le schéma “on roule d’un point à un autre dans un temps limité”, principe pour le coup assez typé arcade, Driver 2 rendra le scénario beaucoup plus présent tout au long du jeu. Une promesse que l’on souhaite voir respectée, surtout quand on connaît les inspirations du scénariste de Driver 2 (Réservoir Dogs, Léon et Pulp Fiction).

Les développeurs ont tenu à impliquer encore plus le joueur dans ces missions. Pour Martin Edmonson, fondateur de Reflections, le recul pris sur Drivera permis de cibler les lacunes du premier volet, et d’œuvrer en vue de les combler. Il ne suffisait donc pas pour cette équipe de répéter l’essai marqué en se contentant de changer de villes, histoire de conserver un jeu identique… et gagnant. Le concept a évolué, de même que l’aspect technique. Ce qui fait de Driver 2 un projet encore plus émoustillant que ne l’était son prédécesseur. Pour revenir à l’histoire, le joueur incarnera le fameux Tanner, impassible et sûr de lui. Ce flic infiltré est inspiré de certains rôles joués par Clint Eastwood et Steve Me Queen. Cette fois, Tanner sera accompagné de Tobias Jones, un partenaire à l’image d’Eddie Murphy dans Le Flic de Beverly Hills. Un “serein” allié à un “tout fou” : une équipe forcément de choc ! Ces héros “en sous-marin” ne seront pas trop de deux pour contrer Pink Lenny et Alvaro Vasquez, deux gangsters, l’un Américain et l’autre Brésilien. Nos “taupes” auront fort à faire pour contrer les projets de ces gros truands, ainsi que ceux de Solomon Caine, autre “salopard” qui officie à Chicago et Las Vegas, et dont l’ultime but est de supprimer l’adipeux Pink Lenny. L’histoire reste assez sommaire et certains noteront avec amertume la cruelle absence d’éléments féminins. De l’aveu du scénariste, cela s’est fait de manière inconsciente !

Une ambiance plus soignée

Driver 2 c’est aussi une histoire plus complexe, impliquant davantage le joueur. Reflections s’est appliqué à augmenter sérieusement la qualité des scènes cinématiques qui viendront émailler les parties. Le résultat est beaucoup plus intéressant que dans le premier opus. En témoignent ces quelques clichés. Evidemment, la résolution des images sera plus faible, mais le rendu reste excellent !

Ambiance plus… latine!

Alors que Driver nous emmenait à Miami, San Francisco, New York et Los Angeles pour des courses effrénées tout droit sorties de Starsky et Hutch, Driver 2 nous permettra d’explorer les quartiers de Chicago et Las Vegas pour les villes américaines, mais aussi Rio de Janeiro et La Havane. Deux villes latines qui nous sont plus… familières. Réflection a retravaillé le moteur graphique afin d’intégrer des rues moins “taillées au couteau” Les artères de Driver 2 seront donc proches de ce à quoi nous sommes habitués (virages, ronds-points…), et c’est déjà une sacrée avancée. Mieux, l’évolution technologique ne serait pas aussi marquante s’il n’y avait l’ajout d’une nouvelle dimension : la hauteur. Driver2 verra certaines de ses routes passer les unes au-dessus des autres. Une “révolution” qui fait prendre conscience que le premier Driver était certes en 3D, mais ne se jouait que sur un plan ! De la même manière, l’architecture des villes est plus respectueuse de la réalité. Vous pensiez avoir tout vu avec le premier Driver? Vous vous trompiez… sévèrement!

C’est fou ! C’est neuf ?

Un scénario plus présent, des villes inédites, on pourrait facilement conclure en disant que Driver 2 n’améliore que peu de choses par rapport au premier opus, déjà excellent. Grossière erreur ! En effet, les changements réalisés rendront le jeu aussi épatant que l’était le premier. Un argument de poids : le fait de pouvoir, à tout moment, sortir du véhicule pour en “emprunter” un autre. Ce changement, calqué sur le concept des Gran Theft Auto (GTA 1 et 2], permettra au joueur d’éviter un Game Over prématuré et de continuer la mission, ce qui nous amène à annoncer que certaines missions ne se feront pas en temps limité. Ainsi, quelques-unes vous demanderont d’arriver A TOUT PRIX à un rendez-vous… et donc par n’importe quel moyen. Si vous devez conduire quinze véhicules (ou plus !) pour remplir cet objectif, libre à vous, le but étant de ne pas vous faire serrer par les policiers, toujours aussi hargneux. En parlant des véhicules, sachez que vous pourrez piloter absolument tout ce qui roule : voitures, fourgons, camions, ambulances et même bus scolaire ! Le moteur physique octroie à chacun un centre de gravité qui diffère selon sa taille et son poids, assurant ainsi un réalisme saisissant côté collisions et accidents. Les plus attentifs noteront que l’on ne cite nulle part la présence de deux-roues. La raison en est simple, même si elle n’est pas forcément excusable : cela aurait nécessité un moteur physique fort différent. Une extension du délai et du coût de développement que n’était absolument pas prêt à assumer Reflections. Martin Edmonson préférait largement consacrer ce temps à travailler sur la qualité de modélisation des nouvelles villes. Et, là aussi, le résultat est surprenant. c’est simple, l’envie de prendre le paddle pour rouler dans Rio ou La Havane est terriblement forte.

Le simple faite de savoir que l’on conduit dans des répliques relativement fidèle de villes connues suffit à notre bonheur. C’est d’ailleurs pour cette raison que Reflections a conservé la plupart des modes de jeux présents dans le premier volet. Nous retrouverons ainsi avec plaisir le mode Free Ride (pour se promener en “touriste”), ainsi que divers autres modes dont les fameux Checkpoint et Survival.

Le mode 2 joueurs

L’une des grosses attentes des joueurs de Driver concernait le mode 2 joueurs. Une demande à laquelle il était très difficile de répondre. Les développeurs pouvaient-ils en offrir un digne de ce nom ? Serait-il possible de parcourir la ville et de mettre les gangsters et les flics en déroute à deux, en même temps ? La réponse est maintenant définitive : non ! La Playstation, aussi puissante soit-elle, ne peut offrir un tel luxe. Reflections a tout de même fait l’effort de proposer divers modes de jeux se déroulant dans des quartiers plus restreints, ou dans des arènes de jeux particulières, un peu comme Destruction Derby. Deux joueurs pourront effectivement se tirer la bourre, tenter de s’exploser mutuellement ou encore essayer d’échapper aux flics. Ces modes ne sont pas encore complètement définis. En tout cas, oubliez le doux rêve de parcourir les villes modélisées, ce sera pour plus tard…. Sachez que cette nouvelle version est tout aussi surprenante (sinon plus) que son aînée. L’animation reste identique à celle du premier volet, mais les villes ont gagné en complexité. On ne peut que s’incliner devant le formidable effort fait pour respecter les couleurs et les différentes architectures. Le soin apporté à l’ensemble est tel… que certains reconnaissent les villes modélisées au premier coup d’oeil, voire sont capables de se diriger rien qu’en se souvenant d’un trajet qu’ils ont effectué dans l’une d’entre elles. Enfin, que les amateurs du Director’s Cut, le mode où l’on construit son propre replay, se rassurent : ce dernier est conservé et même amélioré. Des mouvements de caméra inédits ont fait leur apparition. Par exemple, le joueur pourra commencer un plan en “contre-plongée” et le terminer en “plongée”. Les possibilités seront en effet très nombreuses et vos meilleures courses pourront donner lieu à un vrai film d’action.

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